Avec plusieurs sections sportives créées ces dernieres années, des participations aux championnats de France 2023 pour le collège de Kaweni et le lycée du Nord, le lycée Bamana et le collège de Kaweni qui comptent bien remettre ca cette année, le hip-hop est une activité phare sur l’ile, notamment à l’UNSS. Retour sur l’engouement autour de cette discipline à Mayotte.
"Le hip-hop vient s’ancrer sur des traditions de la danse qui sont prédominantes à Mayotte et une très grosse culture break dance. Depuis quelques temps on observe une grosse diversification des pratiques via le tissu associatif et le milieu scolaire, se qui permet petit à petit de toucher un maximum de jeune" explique Alban Rizzitelli, enseignant d’EPS au collège de Kaweni, en charge de l’AS hip-hop du collège et qui va partir aux championnats de France pour la deuxième fois consécutive. En effet, cette diversification des danses vient de la diversité et de la richesse du hip-hop. Popping, locking, new style, old school, break dance, house.... Chaque élève peut se retrouver dans une pratique bien particulière du hip-hop et c’est cette diversification dont Alban veut parler.
"Se sont aussi des danses dans lesquelles les élèves se reconnaissent notamment sur le coté musical, car on peut faire danser les élèves sur des musiques qu’ils écoutent", ajoute Alban. "Ca fait aussi du hip-hop une activité de choix en EPS, sur lesquels les profs se forment et qu’ils proposent de plus en plus. Tout ça favorise grandement l’engouement général pour la pratique.".
En effet, les profs se forment pour l’enseigner, mais également pour que les élèves puissent donner le meilleur d’eux-même en compétition, surtout dans le cadre de l’AS. C’est le cas de Jean-Baptiste Berthon, prof d’EPS au collège de Sada et DJ pour les finales académiques de hip-hop. "La difficulté c’est que les élèves préparent un battle de 4 passages de 45 secondes, chaque passage représente un style de hip-hop différent, et il ne faut pas se tromper dans l’enchainement des sons entre chaque battle" explique Jean Baptiste. "Quand je met un son qui n’est pas tout à fait dans le style demandé ca perturbe vraiment les élèves car c’est complètement une autre rythmique." Mais le rôle du DJ ne s’arrête pas la et demande aussi une vraie expertise de ce monde bien particulier du battle. "Il faut aussi gérer tous les moments de transition, de suspens, d’attente, de fête pour garantir la meilleure ambiance possible, en collaboration avec le speaker bien sur qui gère aussi tous ces aspects là !" ajoute ce dernier.